Les « achats à bon compte »

Cette expression, vous l’avez forcément entendu, voire employé lorsque vous souhaitiez faire des investissements sur un titre ou un indice qui était en train de baisser.

Récemment, un article de Boursorama indiquait que de nombreux investisseurs avaient ouvert un compte-titre ou un PEA pour profiter de la vague de baisse que nous avons connu en février / mars 2020, afin de faire ces fameux « achats à bon compte ».

L’axiome de départ est simple : quand une société est solide, il est opportun d’attendre une correction, un stress, afin de pouvoir entrer à un prix correct. Alors, avec Total avec 50% de baisse, Renault à -85 pct… Çà peut donner envie !

Certes, il vaut (généralement) mieux acheter moins cher que plus cher. Mais le marché est-il organisé pour que chacun fasse de « bonnes affaires » ? Bien entendu non. Certains parlent de « soldes », en pensant (à tort) qu’il y aura au maximum une voire deux démarques… Mais ils oublient qu’ils ne sont pas en train de faire du shopping, mais sur le marché le plus compétitif au monde ! Seuls les meilleurs gagnent sur le LT !

En général, seule une minorité profitera des vagues de baisse pour constituer des positions gagnantes. Néanmoins, en bull market comme en 2019, un débutant ou un novice pourra faire des achats à bon compte qui s’avéreront payant. En effet, tout monte ou presque, plus ou moins vite. Les entreprises en quasi-faillite arrivent à rebondir, bénéficiant de l’indulgence générale. De fait, vous avez vite l’impression de devenir un expert grâce à vos « achats à bon compte ».

Malheureusement, ce qui fonctionne en bull market, notamment les filets de sécurité de la tendance générale qui limitent la casse, n’existent plus en bear market. Or nous sommes entrés en bear market, donc la grande majorité des investissements des prochains mois trouvera des prix plus bas !

Les achats à bon compte sont donc un mythe en bear market. Les tentatives de déterminer un point bas vont se multiplier pendant des semaines et des mois, les prix inscrivant de nouveaux plus bas. Chaque rebond qui pourrait redonner de l’espoir dans ces achats à bon compte seront suivis de nouvelles vagues de baisses. Etc.

Bref, si vous souhaitez investir sur du long terme, à moins d’avoir un excellent choix de valeurs et un timing parfait, vous risquez d’avoir de mauvaises surprises.

Il est possible d’investir dans un marché baissier, mais vous jouez contre la tendance. L’investisseur et trader avisé n’optera donc pas pour des stratégies de buy & hold mais plus sur des paris tactiques de CT (quelques jours à 2/3 semaines).

Surtout, appuyez-vous sur l‘Analyse Technique car l’analyse financière classique ne vous donnera ni le timing, ni les points de retournements.

L’objectif final reste de protéger votre capital ! Ne l’oubliez jamais !

Attention aux fausses bonnes affaires !

Pourquoi être un bon analyste ne suffit pas dans le Trading ?

Si vous avez un peu d’expérience sur les marchés, il vous est certainement arrivé de déterminer un point bas ou un point haut important grâce à votre analyse, qu’elle soit fondamentale, technique, ou simplement de bon sens. Néanmoins, cela ne s’est pas forcément retrouvé numérairement dans votre trading ou dans vos investissements.

Pourquoi ? L’analyse c’est la réflexion. Le trading, l’action. Mettre les 2 en phase demande de mettre en concordance ses pensées avec ses décisions sans émotions! Sous peine de se faire piéger…

Bien sûr, cela ne s’improvise pas ! Il y a un ensemble de règles et d’attitudes à maîtriser, ne serait-ce que d’avoir des set-ups ! Ce qui est le minimum.

Ci-dessous une vidéo que j’ai faite sur ce sujet. La vidéo est un peu longue mais elle est éducative !

Nous sommes entrés en Bear Market, que faire ??

L’entrée en Bear Market

Les 3 dernières semaines ont ramené un certain nombre d’investisseurs à la réalité boursière. Les marchés actions montent ou rangent 80% du temps.

Réciproquement, elles descendent 20% du temps. Par contre, l’angle n’est pas le même. Imaginez que vous escaladiez l’Himalaya, chaque mètre est une souffrance. En revanche, la descente est plus rapide.

C’est ce qui se passe sur les marchés actions. J’avais écrit le 19 février 2020 un article sur le Nasdaq ! Sacré coïncidence, on était au top de l’Himalaya des actions. Hop le lien ci-dessous

Donc nous sommes partis pour une descente de 1 an à pourquoi pas 3 ans ? Mais, et c’est çà le piège, bien entendu les cours ne vont pas chuter en une fois et remonter comme si de rien n’était. Cà, c’était le 4ème trimestre 2018. Les marchés avaient marqué une grosse correction, mais pour mieux repartir en 2019. La baisse depuis le 19 février n’a rien de comparable : on parle d’une chute de 30% en moyenne sur les indices, et des titres qui ont perdu entre 20% et 70%. La volatilité retrouve des niveaux jamais vus depuis plus d’une décennie. Nous sommes entrés en Bear Market

Alors on fait quoi ??

Déjà, pour ceux qui n’ont pas les bases, on étudie l’AT, le Price Action car les fondamentaux, on oublie. Les valorisations, encore plus. Tout bear market a des périodes de répit, de rebonds appelés « dead cat bounce », qui peuvent aller de 10% à 40% ! Hé oui, on l’oublie mais la bulle internet n’a pas implosé en une fois mais en 2 fois. De mars 2000 à juin 2000, -40%. De juillet 2000 à septembre 2000 : quasi 40%.

Il est probable que le marché actuel présente une typologie proche de l’explosion de la Bulle Internet, avec un rebond violent qui piège les bears. Et ce avant une nouvelle chute violente qui entraîne tout sur son passage.

C’est une période difficile qui s’annonce, voici les quelques règles :

1 Le Bear Market dure toujours plus longtemps que prévu. Il faut survivre durant cette période difficile.

2 A chaque rebond (qui arriveront tôt ou tard et qui seront violents), on se prépare à alléger, mettre en place des protections.

3 Dans le doute, Cash is King

4 Attention aux fausses bonnes affaires, il y aura toujours une nouvelle nouvelle démarque

5 Analyse Technique / Price Action dictera trading et investissements

6 Le Money Management, important en bull market, devient indispensable en Bear Market. On n’a pas le droit à une erreur de timing.

Les ETF : prochains déclencheurs de la crise ?

Cela fait depuis plusieurs mois qu’un certain nombre d’acteurs se pose la question de l’impact des ETF dans une prochaine crise financière.

Rappelons les faits : peu présents dans les portefeuilles des institutionnels et des particuliers il y a 10 ans, les ETF sont montés en puissance années après années. A tel point qu’en août 2019, pour la première fois depuis la création de la Bourse, la gestion passive, indicielle et ETF a représenté plus que la gestion « active », c’est à dire s’appuyant sur les choix de gérants (fondamentaux, hedge, technique etc).

Pourquoi cette prédominance des ETF aujourd’hui peut faire peur ?

Pour la simple et bonne raison que les ETF investissent essentiellement dans les capitalisations les plus larges et les plus liquides. Même si un certain nombre d’ETF se spécialisent sur certains segments, comme les petites capitalisations, les secteurs, certaines zones géographiques, la part du lion se fait essentiellement dans les gros indices : S&P, Nasdaq, Euro Stoxx 50.

On a donc un cercle vertueux (ou vicieux, on le verra plus tard), qui se met en place. Des épargnants et institutionnels investissent dans les ETF. Ces ETF achètent de façon systématique des grandes capi mondiales (donc essentiellement américaines). Les achats font monter les prix. Les grandes capitalisations ont leur poids qui augmentent. Les ETF doivent à nouveau investir dans les grandes capitalisations etc.

Les plus grosses capitalisations pesant de plus en plus dans les indices, un poids maximum est donné, généralement 10%. Ceci devrait permettre d’endiguer le cercle des achats. Et bien non, prenons le cas du Nasdaq. Certes les achats se sont limités pour Apple et Microsoft, mais les autres titres juste en dessous et n’ayant pas atteint le seuil maximal vont bénéficier du report des achats sur leurs actions. Et c’est Google, Amazon, Facebook, Visa etc qui vont bénéficier de ces reports, et faire monter à nouveau l’indice Nasdaq, et au final attirer de nouveaux souscripteurs d’ETF !!!!!

Bref, c’est un cercle sans fin qui se répète tant qu’il y a des souscripteurs dans les ETF. Ce qui était le cas jusqu’à ce début d’année 2020.

Le principal risque est donc qu’il y ait des sorties massives des ETF. Ces sorties amènent des ventes dans les grandes capi. Ventes qui font baisser les prix. Baisse des prix et cours qui inquiètent les particuliers et institutionnels qui continuent de vendre etc.

Donc les ETF peuvent en effet provoquer une crise financière, ce n’est malheureusement pas un mythe, et il sera donc important pour l’investisseur avisé de suivre dans les prochains mois l’évolution des entrées / sorties dans les ETF des grandes capitalisations US (et dans une moindre mesure européennes).

L’histoire se répète en Bourse? Cas du Nasdaq

A toi ami lecteur et investisseur, je vais te demander de regarder attentivement le graph ci-dessous, sachant que la barre noire délimite l’année précédente et l’année qui suit.

Hé oui ! C’est le graph du Nasdaq, non pas fin 2019 et début 2020, mais bien le Nasdaq arrêté à février 2000, avec le logiciel tradingview que je recommande ! Voici le graph du Nasdaq aujourd’hui avec le même logiciel!

On a bien eu 2 mini baisses, mais moins marquées que les 2 de début 2000 sur le Nasdaq (cf graph Nasdaq ci-dessous au 19 février).

On a presque l’impression que le graph de 2000 est moins parabolique que celui de 2020 ?!

Pour rappel, la suite du Nasdaq en 2000/2003….

Vous allez me dire, on n’est que le 19 février, ca peut encore monter 1 mois ?! Voire plus si affinités! Mais vous aurez été prévenus !

Source : tradingview. Aller sur https://fr.tradingview.com/symbols/FOREXCOM-NSXUSD/

« La Chasse aux Stops » : mythe ou réalité ?

Si vous êtes déjà un trader chevronné, vous avez déjà du faire face à un phénomène assez désagréable : si vous placez un stop physique, les prix vont aller chercher votre stop, vous faisant sortir avec une moins-value.

Si ce n’était pas suffisant, le marché va repartir dans la bonne direction de votre trade initial, amplifiant la frustation et le dégoût car vous n’êtes plus en position.

Ce phénomène se répétant, y a t’il des robots / espions qui sont là pour nous piéger systématiquement? La réponse est oui et non.

Vos ordres stop sont visibles ? Oui

=> Il existe des logiciels qui permettent de récupérer les bid / asks sur les large caps et les futures en Europe. Aux Etats-Unis, les stops sont protégés (théoriquement), ce n’est pas le cas en Europe.

Est ce que vos ordres sont particulièrement visés? Non

=> Ce n’est pas votre broker qui en veut à votre compte ou à vos petits ordres stops. Il s’agit simplement d’un ensemble de comportements analogues au vôtre qui amèneront une demande assez forte pour que les robots / HFT viennent chercher une zone de prix où malheureusement vous étiez positionnés.

Au final, les ordres stops physiques ne doivent être employés que si vous n’avez pas d’autre choix et que vous ne pouvez pas être devant votre écran.

Les ordres stops mentaux sont une bien meilleure alternative car cela vous permet de visionner jusqu’où le camp adverse à votre ordre essaie de pousser. Mais il faut avoir de la discipline si votre niveau d’ordre stop mental est touché!

Gardez vos ordres stop dans votre tête !

Quel est l’impact des catastrophes, pandémies sur les Bourses?

La Bourse a horreur de l’incertitude. Donc quand une catastrophe naturelle ou un risque de Pandémie apparaît, la réaction des bourses au départ est bien entendu de corriger.

Mais tout dépend du timing. Ainsi, si ce type d’événements apparaît alors que les marchés actions sont à des niveaux corrects, sans excès, généralement la nouvelle sera digérée très rapidement, et back to « business as usual ».

En revanche, si ce type d’événement arrive après une forte hausse des marchés actions, il est probable que l’événement soit pris comme un prétexte pour des ventes massives d’actions. On entre vraiment dans un phénomène de psychologie des foules.

C’est un peu le risque de ce début d’année 2020 avec des indices américains à des niveaux stratosphériques. Les effets domino de premières ventes pourraient amener d’autres ventes etc. et finalement une panique boursière.

A suivre!

« Everyone is a Genius in a Bull Market »

Si vous avez un peu d’expérience en Bourse, vous avez forcément entendu cette phrase. Tout le monde est génial dans un marché haussier

En effet, quelque soit le marché, que l’on parle des bulbes de tulipe au 16eme siècle, des actions Nasdaq en 2000, de Bitcoin il y a 2 ans, d’Apple ou LVMH aujourd’hui, forcément vous aurez un certain nombre de novices qui auront gagné une fortune !

Mais virtuellement ! Car à chaque fois, l’histoire est la même : ce sont les derniers acheteurs qui accélèrent la vague de hausse parabolique avant la chute. Et tous ces apprentis investisseurs ou traders découvrent que dans la durée, le facteur chance décroit à vitesse grand V. On peut arriver au bon endroit au bon moment, mais sans processus ou money management, un marché baissier annihilera tous les gains.

Seuls ceux qui ont l’expérience des hauts et bas des cycles boursiers peuvent survivre dans le temps ! Un coach peut vous aider à être prêt à faire face aux périodes difficiles!

En fin de marchés haussiers, beaucoup de « génies » !

Le « Here & Now »

Ici et Maintenant.

Pas de projection dans le futur, à imaginer tout un champ des possibles.

Pas de retour dans le passé, à refaire le film, regretter ce qui n’a pas été fait, ni avoir des remords sur les erreurs que l’on a fait.

Non, devenir trader c’est être dans le Here & Now.

Etre en adéquation avec le marché, bougie après bougie, maîtriser ses émotions, comprendre les forces en présence, les moments clés, être patient, précis dans ses décisions et son timing.

En effet, en tant que trader, nous ne pouvons pas trader le passé, et n’avons certainement pas la capacité de prédire le futur. Nos actions, nos trades, doivent donc être concentrés dans le présent et le futur très proche. A moins de s’appeler Marty bien sûr !

C’est le seul moyen pour rester connecté avec la réalité des marchés et ne pas se perdre dans les projections, scénarios, avis / opinions des analystes ou gourous de la finance. Here & Now

Un particulier peut-il faire du trading comme un professionnel?

Cette question, posée il y a 10 ans, aurait eu comme réponse : « Non, sauf exceptions. »

En effet, seule une très petite minorité de particuliers pouvait faire du trading, et généralement ils étaient professionnels avant de se lancer pour leur propre compte. La structure de coût était encore trop élevée, que cela soit pour les outils et les données en temps réel, mais également pour les frais de transactions. Il y a 10 ans, pour avoir des outils et des données en temps réel, il fallait être prêt à payer des milliers d’Euros par an ! Se rajoutaient également les frais de transaction élevés et des bid/ask très désavantageux pour les particuliers.

Désormais, même la Bourse s’est « Netflixée » et vous pouvez pour un montant raisonnable avoir de l’information fiable et traiter en temps réel. Aujourd’hui, vous pouvez faire du trading avec des outils comparables à ceux dont disposent les professionnels. Est ce que cela vous permettra pour autant de devenir trader? Hé bien non, ce n’est pas parce que vous avez un fusil de sniper professionnel entre les mains que vous pourrez toucher une cible à plus de 500 mètres. Il en est de même du trading. Il vous faut de bonnes bases et surtout de l’expérience, faire des erreurs et les corriger pour arriver à être au niveau des professionnels.

Si vous avez la foi, si vous êtes travailleur et passionné et que vous vous donnez les moyens, vous-aussi vous pourrez survivre dans le monde de requins qu’est la Bourse!

Devenez un poisson pilote pour pouvoir trader au milieu des requins !